Partout au Québec, plusieurs milliers de manifestants ont envahi les rues le 23 février dernier pour contester les nouvelles mesures de la réforme de l’assurance-emploi imposées par le gouvernement Harper. De Montréal à Sept-Îles en passant par Québec, Trois-Rivières, Sherbrooke et Rimouski, de nombreux membres des TUAC Canada au Québec se sont mobilisés et ont uni leurs voix à celles des différents groupes qui dénoncent le saccage de l’assurance-emploi. Organisées par la FTQ Construction, ces manifestations simultanées qui ont accueilli plus de 15 000 participants à travers la province, s’inscrivent dans la foulée du mécontentement général face à un gouvernement qui dicte unilatéralement ses propres règles.
« Le gouvernement conservateur nous démontre qu’il se fiche éperdument des droits des travailleurs et des travailleuses ainsi que de leur bien-être. Il faut rappeler à Harper et ses acolytes que les fonds de la caisse de l'assurance-emploi sont financés à même les cotisations des travailleurs et des employeurs afin de prévoir les aléas du travail précaire et ceux causés, souvent en région, par une économie chancelante. De toute évidence, ce gouvernement ignore la raison d'être de ce programme et cherche à perpétuer la tradition des gouvernements Canadiens de s'approprier l'argent durement gagné par des travailleurs et des travailleuses qui n'ont pas la chance d'avoir un emploi à temps plein ou encore qui doivent faire face à une perte d'emploi », d’expliquer Louis Bolduc, adjoint exécutif au président national des TUAC Canada.
Rappelons que les modifications au programme d’assurance-emploi ont été enfoncées dans la gorge des travailleurs et des travailleuses par le gouvernement Harper dans le cadre du projet de loi omnibus C-38 en juin dernier. Les nouvelles dispositions contribueront à appauvrir d’avantages les cotisants aux emplois précaires puisqu’elles obligeront des pères et des mères de famille à accepter n’importe quel emploi en dehors de leur domaine d’expérience, dans un rayon de 100 kilomètres de leur domicile et à un taux de salaire équivalant à 70 % de leur salaire précédent.