Saviez-vous que..? - 1964: Adoption du Code du travail du Québec

Le projet de loi no 54, mis de l’avant par le gouvernement libéral de Jean Lesage, réunit toutes les lois du travail en un seul Code du travail. Insatisfaits de la première mouture, les syndicats font pression et réussissent à y intégrer le droit de grève pour les syndicats de certains secteurs public et parapublic.

Le parti libéral de Jean Lesage fait adopter des amendements majeurs à la Loi des relations ouvrières, libéralisant un peu le système.

La première version du projet de loi 54 (juin 1963) vise à regrouper l’ensemble des lois québécoises touchant les relations du travail, éparpillées ici et là, en un seul code assorti de quelques ajustements mineurs.

Certaines critiques se feront entendre par rapport à ces deux premières versions du Code, c’est-à-dire qu’elle ne réforme rien et qu’il s’agit d’un simple recueil modifié des lois antérieures.

À cette époque, le milieu syndical est en pleine effervescence et le militantisme est très fort, particulièrement chez les employés des secteurs publics et parapublics. Les syndicats se plaignent publiquement du manque de réformes fondamentales associées à cette loi. Elle limite le plein droit à la négociation collective et à la grève pour les syndicats des secteurs public et parapublic.

Une deuxième version est déposée en janvier 1964, mais elle ressemble encore beaucoup à la première mouture. Elle ignore des parties importantes des recommandations issues du Conseil supérieur du travail.

La troisième version (avril 1964) prend une orientation très nette vers une plus grande libéralisation des relations de travail. La quatrième et dernière mouture du projet de loi, déposée en juillet 1964, entrera officiellement en vigueur le 1er septembre 1964. Elle implique la remise aux parties contractantes elles-mêmes l’entière responsabilité de leurs relations mutuelles, même quand le public se trouve directement concerné. On accorde donc le droit de syndicalisation et le droit de grève dans les secteurs public et parapublic.