Dans les années 1970, l’une des principales luttes des syndicats est la protection contre les accidents de travail. Un resserrement des règles touchant la santé et la sécurité des salariés est une revendication présente tout au long de la décennie.
Le gouvernement, en la personne de Pierre Marois, ministre d’État au Développement social, s’attelle donc à l’élaboration d’une législation allant en ce sens. En décembre 1979, l’Assemblée nationale adopte donc le projet de loi nº 17 : La Loi sur la santé et la sécurité du travail.
Inspirée par une loi de la Saskatchewan, elle introduit les notions de prévention et d’élimination des dangers à la source. Elle accorde aux travailleurs le droit de refuser d’exécuter des tâches dangereuses et en donnant accès au retrait préventif pour les femmes enceintes.
Cette loi débouchera, peu de temps après, sur la création de comités de santé et sécurité du travail, chargés d’améliorer la prévention sur les lieux de travail, et des associations sectorielles paritaires (ASP), qui donnent de la formation, de l’information et de l’assistance aux employeurs et aux employés. En 1980, la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) remplacera la Commission des accidents du travail et chapeautera l’Institut de recherche en santé et en sécurité du travail (IRSST).