1995: La Marche Du pain et des roses

La Marche Du pain et des roses a été, pour le mouvement féministe, un moment décisif au Québec.

En 1994, Françoise David prend la tête de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) et décide d’engager l’organisme davantage dans la lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale. Elle met sur pied une marche visant à mettre de la pression sur le gouvernement péquiste de Parizeau. La marche commence le 26 mai 1995, où trois contingents de 850 marcheurs prennent le chemin vers la capitale, en partance de Montréal, Longueuil et Rivière-du-Loup. La Marche Du pain et des roses, qui fait référence dans son nom à la grève des 20 000 ouvrières de l’industrie du textile de la ville de Lawrence au Massachusetts en 1912, prend fin dans un grand rassemblement de 15 000 personnes devant l’Assemblée nationale le 4 juin 1995.

La marche réclamait les 9 revendications suivantes :

Suite à l’événement, le gouvernement s’engage aussitôt à augmenter le salaire minimum de 0,45 $. Il s’engage aussi à adopter une loi sur l’équité salariale et consent au prélèvement automatique des pensions alimentaires avec une retenue à la source. L’événement incite aussi le Parti Québécois à mettre sur pied le Chantier de l’économie sociale et à faciliter l’accès des femmes à la formation professionnelle.

La Marche Du pain et des roses a eu une influence indéniable et aura généré l’idée d’organiser une Marche mondiale des femmes, donc la première édition se déroulait en 2000.