Brault et Martineau : Il était une «mauvaise foi»!

Montréal, le 21 avril 2016 — Il y a exactement un mois, Brault & Martineau décrétait un lock-out à son magasin de Laval, et ce, quelques jours à peine après avoir quitté la table de négociation où les représentants de la société s’étaient présentés en mode confrontation opposant un refus catégorique aux demandes des salarié(e)s concernant notamment les salaires, le ratio de vendeurs et les assurances collectives. L’entreprise est même allée jusqu’à accuser les syndiqué(e)s des Travailleurs et Travailleuses unis de l’alimentation et du commerce, section locale 501 (TUAC 501), d’avoir formulé des demandes irréalistes et déraisonnables. Pourtant, à la suite du dépôt de la requête en accréditation du magasin de Laval, l’un des premiers gestes de BMTC fut de faire le tour de tous les autres magasins du groupe pour rencontrer les conseillers et conseillères à la vente afin de faire le point sur leurs problèmes.

« La très grande majorité des salarié(e)s qu’ils ont rencontrés leur ont parlé du ratio des vendeurs ainsi que des commissions. Comme par magie, notre employeur a acquiescé à leurs demandes et a augmenté certaines commissions en plus de procéder à une restructuration en coupant un certain nombre de vendeurs dans plusieurs magasins. Sauf bien sûr Laval! Pourtant, nos revendications ne sont pas différentes. Nous voyons très clair dans le jeu de cet employeur qui nous manque clairement de respect. Son seul et unique intérêt est de tuer dans l’œuf toute tentative de syndicalisation », dénonce Marco Tardif, délégué syndical au magasin de Laval.

Chronologie d’une histoire de « mauvaise foi »